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5 ago 2024

Mémoire du peuple Nuage à l'école primaire

Critique par Bux

L'histoire de bronze remplit les places de statues et cherche à effacer les mémoires locales, nous rendant difficile la récupération de la mémoire du peuple Za (nuage) et de bien d'autres. Son bruit nous empêche de percevoir le battement humain qui se fait entendre lorsque nous lisons avec un esprit ouvert ce magnifique livre. Il s'agit de connaître et de conserver un monde qui était différent et meilleur, et qui, nous le savons aujourd'hui, a inspiré un changement de mentalité en Europe, qui, à l'époque, ne connaissait rien aux libertés, ni au fédéralisme, ni même à la démocratie (la démocratie grecque était autre chose) et encore moins au respect de la nature, et très peu de lutte pour le commun.

Bux avec l'auteur

Tout cela a été découvert en Amérique et certains peuples autochtones conservent heureusement ces valeurs, bien que cela ait un coût élevé.Le tequio (la coopération dans les travaux collectifs), l'entraide entre familles (la guelaguetza), le sens de la fête comme plaisir partagé de la vie, sont des éléments des peuples zapotèques qui sont présents dans notre pédagogie, tout comme le respect de la nature, le soin mutuel, ... ce sont des modes de vie qu'il faut défendre ici et partout dans le monde face aux menaces impérialistes, aussi bien déguisées en bonnes intentions qu'elles puissent être. Le livre analyse, avec une perspective critique, une école qui colonise les esprits des enfants et des jeunes avec le discours dominant. Freinet, dans son livre Les plans de travail, insiste sur le fait de ne pas accepter l'histoire qui nous est imposée, mais de construire notre propre histoire à partir de la mémoire et des intérêts des élèves. Patro m'a demandé il y a quelques années de parler du colonialisme. Je n'avais pas complètement compris où il voulait en venir. Ce livre m'aide à reconnaître la présence du colonialisme dans nos esprits et nos comportements. Les conquérants espagnols et leurs continuateurs créoles, anglo-américains, etc., ont vaincu mais n'ont pas convaincu. Ce livre ne cherche pas à revendiquer une identité pour l'identité, mais à lutter pour des valeurs qui sont en jeu et pour un mode de vie qui vaut la peine d'être vécu. Que fait un gachupín en défendant la culture des peuples autochtones ? 

Tout d'abord, parce que mes ancêtres espagnols, juifs, arabes, plus chrétiens que catholiques, et d'autres incrédules sont restés dans la Péninsule, résistant à la politique impériale avec des luttes très sanglantes comme celle des Communautés de Castille ou des Germanies à Valence. Mais surtout parce que les valeurs des peuples américains ont inspiré le meilleur de la culture occidentale, et bien que nous ayons peu d'espoir, nous espérons qu'elle évoluera pour éviter l'effondrement de la société et de la Terre.Ainsi, nous devons continuer à apprendre des peuples autochtones ; de l'amour que se témoignent les parents et les enfants, parfois au milieu de la pauvreté, quelque chose de vraiment émouvant et enviable, que nous aimerions avoir en Europe. Le livre aborde avec rigueur scientifique, et des citations de personnalités en sociologie et anthropologie absolument reconnues, une analyse critique des contenus scolaires et du curriculum caché nationaliste ainsi que des propositions didactiques pour rectifier le dommage que l'école, trop souvent, inflige à nos jeunes, à notre avenir, et pour l'éviter, il est indispensable de renforcer l'idée de communauté et de l'esprit collectif dans nos classes.

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Muy leído

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