Léo
La vie quotidienne à la RidefEntretien avec Pietro, également membre du groupe MCE "Outils de la démocratie".
Avec quelques camarades logés au Polideportivo, vous avez proposé une réunion avec le groupe organisateur de la Ridef pour chercher des solutions à certains des problèmes rencontrés dans la gestion de cet endroit, si je ne me trompe pas ?
La chronologie s’avère légèrement plus longue.Le premier jour, quand on nous a annoncé que la limite d'accès au Polideportivo était dix heures, nous avons immédiatement demandé une extension de l'horaire, car nous ne l'avions découvert qu'en arrivant à Oaxaca. On ne le savait pas auparavant.
Là est née la demande d’extension des horaires dont la limite est passée à onze heures, dès le premier jour.
Ensuite, de jour en jour, nous nous sommes demandés quelle était la meilleure stratégie pour la repousser davantage, en discutant d'abord entre nous et les positions très différentes.
Ceux qui voulaient être, disons, plus rudes, plus conflictuels, envisageaient de prendre la parole directement sur scène, au micro. D'autres, en revanche, proposaient une collecte de signatures de toutes les personnes du Polideportivo pour faire entendre notre voix. La troisième position, celle que nous avons suivie, était de rechercher un dialogue informel avec les personnes du Polideportivo pour voir si cette demande était générale, si c'était bien une demande partagée et c'était bien le cas.
Nous avons commencé par un petit groupe, puis nous avons parlé à plusieurs personnes du Polideportivo pour essayer à la fois d'élargir notre groupe initial et voir si nous étions les seuls à vouloir cela. Nous avons trouvé plusieurs autres personnes qui étaient d'accord avec nous.
De plus, lorsque nous en avons parlé à d'autres, ils nous ont fait part d'autres problèmes : le nettoyage des dortoirs, la fourniture de savon, de papier hygiénique dans les toilettes. Tous ces points auront pu être discutés lors de la réunion avec le groupe d'organisation.
Plus tard, toujours de manière informelle, nous nous sommes adressés à une personne du comité d'organisation. Nous lui avons demandé cette prolongation.
Nous avons également essayé d'adresser nos demandes directement au gardien du site, mais il nous a dit qu'il n'avait pas le pouvoir d'agir et que nous devions nous adresser à un niveau plus élevé.
Le jour de notre demande, la réponse a été reportée à plusieurs reprises jusqu'à ce que, dans la soirée, alors que nous étions assez déconcertés par le fait que nous ne recevions pas de réponse, nous faisions savoir, de manière un peu vive, que nous exigions une réponse.
Nous avons dit que nous ne pouvions pas nous adresser à une seule personne.
Le lendemain, nous avons proposé cette réunion qui a effectivement eu lieu.
Il a donc manqué un outil permettant le dialogue entre les participants à la Ridef et le groupe d'organisation ?
Oui, disons que cette question, pour beaucoup d'entre nous dans le groupe d'origine, italiens pour la plupart, découle du fait que beaucoup d'entre nous faisons partie du groupe "outils de la démocratie" du MCE (mouvement pédagogique Freinet en Italie) qui est très axé sur les outils de participation et d'expression et beaucoup d'entre nous ont participé à divers stages de pédagogie institutionnelle (PI) où l'accent est mis particulièrement sur les responsabilités.Et les responsabilités sont, selon moi, en phase avec ce courant, sont une fonction nécessaire pour que le groupe s'organise de façon très claire.
Et puis tout cela se fait de manière participative.
Au début d'un stage de PI, la première chose consiste à établir la liste les responsabilités dont on pense avoir besoin.
Habituellement, le comité d'organisation dresse déjà une liste des responsabilités, mais le collectif, le groupe, peut proposer d'autres rôles et ceux-ci sont attribués de manière coopérative de sorte que les organisateurs n'ont qu'un rôle qui se limite au démarrage du travail.
Mais plus tard, également pour faciliter la réussite et le travail du comité d'organisation, on effectue la mise en œuvre de cette délégation de responsabilité.
Ensuite, en pédagogie institutionnelle, il y a des ceintures, des échelons où certains rôles qui sont parfois compliqués et nécessitent des connaissances spécifiques sont attribués à des personnes qui ont déjà de l'expérience. Mais nous entrons là dans des détails qui ne nous intéressent pas forcément.
Mais cette idée qui consiste à clarifier qui fait quoi est, à mon avis, un élément de tranquillité d'esprit pour les personnes qui participent, parce qu'elles savent à qui s'adresser, quand elles peuvent le faire, si elles ont besoin de quelque chose, si c'est planifié, dans quel lieu et avec qui.
Je pense que cela doit refléter le travail effectué en classe, car si l'élève ne sait pas quand se reposer, à qui s'adresser lorsqu'il a un problème, si quelque chose ne va pas, il devient frustré et réagit par des actes que nous considérons comme problématiques, du genre quitter la classe, jeter des objets par terre, crier, toutes ce que les humains font lorsqu'ils sont frustrés.
Aurais-tu une idée de la manière dont cette question pourrait être abordée dans le cadre d'un événement tel que Ridef ?
Plus ou moins de la même manière que pour d'autres genres d’événements comme les stages, avec une grande affiche où l'on écrit les responsabilités et où les gens se proposent et s’inscrivent.Lorsqu’on présente le programme, on repère des créneaux horaires pour lesquels on peut s’adresser à ces personnes : savoir à qui s’adresser et quand.
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